Se situant entre dadaïsme et art conceptuel, références historiques que Brüggemann aime à citer, voici un court échantillon, parmi plus de 800 titres disponibles, permettant de confirmer cet heritage : « The New conceptualists », « Unconceptual », « Post- invisible », « Intellectual disaster », « Why didn’t you make it larger ? », « Why didn’t you make it smaller? », « Don’t read books », « Stolen thoughts », « Already made », « Smart punk », « Art at the age of extinction », « Continually revealing multiple routes of entry and exit », « Things on the wall », « Make art without hands », « When I shit I look at Andy Warhol’s books », « Unproductivism », « Bad conceptual artist », «Super conceptual pop ». À travers cette liste se dessine, sur un mode résolument humoristique, une manière de portrait de l’artiste. Dadaïste et conceptuel ? Peut-être. Mais officiellement, pop et conceptuel − et même, pour reprendre la formule de Brüggemann, « twisted conceptual pop ». L’exposition « Super conceptual pop » prend comme point de départ l’un des Show titles éponyme de Bruggemann pour défendre un nouveau chapitre, tordu, des rapports entre les esthétiques conceptuel et pop dans la création contemporaine. À travers les œuvres de Pierre Bismuth, Martin Creed, Camila Fairclough, Bertrand Lavier, Jonathan Monk, Elsa Werth, parmi d’autres, cette torsion offre une approche inédite de l’art conceptuel, qui s’attache tout à la fois à célébrer une forme de nihilisme, souvenir de Dada, et à s’exhiber dans le royaume de l’amusement et de la marchandise. Un conceptualisme joyeux !
AVEC
Pierre Bismuth, Stefan Brügemmann, Delphine Coindet, Martin Creed, François Curlet, Camila Oliveira Fairclough, Cristina Garrido, Bertrand Lavier, Josep Maynou, Jonathan Monk, Franck Scurti, Yann Sérandour, Walter Swennen, Elsa Werth, Léon Wuidar, Yue Yuan
COMMISSAIRE
Marjolaine Lévy