A propos
Sanjivani, qui souhaite offrir une vie meilleure à ses enfants et à elle-même après le suicide de son mari agriculteur, lutte non seulement contre les structures d’une société patriarcale qui handicape et rend invisibles les veuves comme elle, mais aussi contre la montagne de dettes que lui a laissée son défunt mari. Ce n’est que lorsqu’elle rejoint un groupe de discussion réunissant d’autres veuves d’agriculteurs suicidés qu’elle découvre qu’elle n’est pas la seule à éprouver du désespoir et du chagrin - le taux de suicide parmi les paysans qui ont mis fin à leurs jours face aux mauvaises récoltes et au dumping des prix sur le marché mondialisé est effrayant : 400 000 au cours des vingt dernières années. Forte de sa communauté, des histoires de résilience qu’elle partage et d’une solidarité inattendue, Sanjivani se fraie prudemment un chemin vers l’avenir.
Avec une cinématographie époustouflante et un regard chaleureux et empathique sur ses protagonistes, le réalisateur Kinshuk Surjan parvient à offrir une représentation soignée d’un sujet complexe.
Kinshuk Surjan est un cinéaste indien basé à Bruxelles et à Bhopal. Après avoir étudié le cinéma en Inde, Kinshuk a poursuivi son master chez DocNomads. Au cours de cette période, son court métrage Divided Lines (2015) a été projeté au Festival du film de Jihlava de 2015 et il a réalisé un autre court métrage intitulé De Flandrien (2017). Marching in the Dark est son premier long métrage documentaire.