A propos
Dans la performance où politique et rituel s’entremêlent, Zora Snake embrasse le sujet de la restitution des objets rituels considérés comme œuvres d’art et volés pendant la colonisation.
Né en 1990 dans l’ouest du Cameroun, Zobel Raoul se forme en partie dans les rues de Yaoundé, à la croisée du hip hop et des danses traditionnelles. Sous le nom de Zora Snake, le chorégraphe et danseur fait de l’engagement du corps son credo, et de l’acte de la performance, ici et ailleurs, un ferment actif.
L’or et le sel - symboles de l’histoire des pillages coloniaux - entrent en résonance avec le grand débat sur la restitution des œuvres d’art. À travers l’objet masque, le performeur-chercheur met en relief les pratiques ancestrales, les esthétiques partagées, les différences d’interprétation des expressions singulières. En somme, nos regards d’aujourd’hui de l’Afrique et sur l’Afrique, face aux imaginaires Nord/Sud.
Avec son titre où dialoguent les extrêmes, L’Opéra du villageois, créé en 2021 à Paris, a voyagé en France, en Belgique, en Allemagne, jusqu’à l’Afrique du Sud et au Rwanda. Exploration-performance autant que rituel, pensé pour les lieux non dédiés, un solo chorégraphié comme on sculpte : le mouvement, l’héritage de silence, l’histoire et l’avenir.