La presse se fait chaque jour l’écho des progrès réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle. Celle-ci suscite autant d’espoirs que de craintes. Tandis que certains se félicitent des possibilités offertes par des outils tels que ChatGPT ou de l’arrivée prochaine des voitures autonomes, d’autres s’inquiètent des menaces que ces évolutions font peser sur nos libertés fondamentales. Soucieuse de la question, l’Union européenne s’est montrée pionnière en adoptant en août 2024 la première législation d’ampleur encadrant l’intelligence artificielle et ses usages.
La conférence reviendra sur les enjeux que soulèvent les dernières évolutions en matière d’intelligence artificielle. Elle présentera également les grandes lignes de la nouvelle loi européenne et tentera de déterminer si celle-ci est en mesure de répondre au défi que représente la numérisation à marche forcée de nos sociétés.
Docteur en sciences juridiques, Nathan Genicot est actuellement chercheur à la VUB et au Centre Perelman de philosophie du droit (ULB). Sa thèse, soutenue en 2023, s’intitule “Des règles sur mesure. Une généalogie du profilage algorithmique“. Dans ses recherches, il étudie la façon dont la numérisation (y compris l’intelligence artificielle) transforme le droit. Il s’intéresse, plus largement, à la philosophie et la théorie du droit, ainsi qu’à l’histoire des sciences et techniques.
Auteur de nombreuses études scientifiques, il a notamment coédité l’ouvrage “L'intelligence artificielle face à l'État de droit“, paru en 2024 aux éditions Larcier.