Au sein de larges plaines et de pics escarpés, un aventurier anonyme se dresse face au soleil levant. Un homme dur, crade, macho, accompagné d’un gamin inexpérimenté et épris de voyages. Ensemble, ils partent vers le Grand Nord en quête de la Lumière Verte, rêve suprême de l’aventurier.
Cette histoire, c’est celle que s’inventent Nathan, 15 ans, et Anna, 17 ans, dans l’intimité de la chambre de Nathan. Chacun utilise cette histoire pour échapper à un quotidien morose et étouffant. Mais la réalité, justement, vient constamment perturber l’histoire : la mère et le grand frère de Nathan, ainsi que le frère disparu d’Anna, semblent étrangement liés à leurs personnages de fiction. Peu à peu, l’absence et les tensions familiales envahissent le récit des deux adolescents.
Mêlant des modèles de masculinité alternative à d’autres qu’il est sans doute temps de mettre au grenier, « Ton aurore boréale » insère habilement une histoire dans son histoire pour interroger le rôle des fictions, des effets de groupe et des idoles dans nos vies.
