Au début de l’année 2020, le studio de Nabihah Iqbal a été cambriolé, faisant disparaître tout son travail, y compris son album tant attendu. A cette époque, l’artiste souffre déjà d'une main cassée et d'un grave burn-out. Comme si tout cela n’était pas assez, elle reçoit un appel. C'est sa grand-mère, qui l’appelle pour lui apprendre que son grand-père avait été frappé par une hémorragie cérébrale. Dès le lendemain, Nabihah prend un avion pour Karachi, au Pakistan.
Alors que la pandémie de Covid-19 frappait le monde entier, Nabihah passe le confinement à chercher une forme de résilience au milieu de cette tourmente. « Aller au Pakistan s'est transformé en une bénédiction déguisée », témoigne-t-elle. Nabihah passe ces mois à se rappeler pourquoi elle avait commencé à produire de la musique en premier lieu. Elle décide de revenir à l'essentiel et achète une guitare acoustique et un harmonium. Aidée d’une pédale loop et de ses notes vocales, elle passe les deux années suivantes à créer son album, « Dreamer », un point culminant pour l'artiste née à Londres.
« Dreamer » est un projet plus introspectif : un voyage intime à travers des moments de la vie de Nabihah. Explorant l'identité personnelle et le chagrin à travers le paradigme flou de la mélancolie, l’album voyage entre diverses influences musicales, de la dream pop à l’electro. Son esthétique lo-fi plane tout au long alors que Nabihah parvient à patiner entre les pistes sans jamais paraître décousue.