Le Centre culturel Haute Sambre, l’UCLouvain, LOCI et IMA présentent
Depuis le mois de septembre, le projet Sambre enthousiasme les étudiants et enseignants belges et européens.
Et nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont partagé leur
savoirs, enthousiasme, idées, visions de Sambre pour nous aider dans la
recherche de futurs possibles pour la rivière.
A l’atelier IMA de UCLouvain-LOCI, le projet Sambre se déplie en trois temps.
Le tempo 1 nous a mis tout de suite à l’ouvrage des
lectures de références et de documentations existantes. Nous avons
essayé de tirer les leçons d’archives et de nombreuses cartographies.
L’assemblage des diverses informations collectées a permis la
production de connaissances enfin assemblées en quelques cartes,
illustrations et portraits de Sambre.
Parallèlement à ces découvertes dessinées, une série d’ouvrages nous
ont invités à changer notre regard sur la tendance moderne à rechercher
la domination, la colonisation et l’exploitation de la nature, à la
considérer uniquement comme ressource dans un cycle productif. En ces
temps de bouleversements climatiques et d’effondrement de la
biodiversité, un changement de paradigme nous amène petit à petit à
recadrer notre posture dans l’acte de composer le projet d’architecture
et de paysage, recherchant un projet ‘collaboratif’ entre humains et
non-humains et non seulement ‘productif’. Il était donc important à ce
stade de se mettre à la recherche de « Sambre ».
Qui est-elle?
A quoi ressemble-t-elle?
Et comment pourrait-elle bouleverser notre manière de concevoir la ville et les contrées rurales?
Le tempo 2 nous a ainsi invité à la rencontre de Sambre, à travers une immersion in situ.
Plusieurs universités partenaires (UCLouvain Bruxelles, AHO Oslo, Ion
Mincu Bucharest, IUAV Venise, ENSA Paris-Val-de-Seine cet automne, mais
aussi les universités de Karlsruhe et Alicante, ainsi que
l’ENSALaRéunion ce printemps) ont déployé différents modes pédagogiques
pour rechercher Sambre, découvrir sa nature, entrer en conversation avec
elle et en rendre compte par le dessin, la photographie, le film, la
construction et la parole. Plusieurs portraits en sont ressortis…
Le tempo 3 nous mène aujourd’hui à la recherche des
humains qui habitent Sambre, des diplomates qui la connaissent et
peuvent rendre compte de ses qualités, des caretakers qui la voient et
en prennent soin, mais aussi ceux et celles qui pourraient voir leur vie
bouleversée si la rivière regagnait en qualité et biodiversité.
Ce temps de travail sera mené en parallèle au séminaire où nous nous
interrogeons sur les mots rappelés par Marine Izquierdo : “Changer la «
matrice culturelle » de notre système juridique d’un « droit de détruire
» aux droits de la nature”.
Une recherche par le projet s’est donc engagée à l’atelier,
développant des scénarios de possibles entre des postures radicales,
celle de reconnaître des droits fondamentaux aux entités naturelles
(droit d’exister, de s’épanouir, de se régénérer, de remplir des
fonctions écologiques essentielles), à celle de prolonger et d’étendre
les devoirs attendus de la rivière par les humains; en espérant qu’à la
rencontre de ces deux postures, nous pourrions trouver des propositions
de conciliation, de coexistence et de bien être pour les humains et
non-humains, dans un esprit de solidarité, de complémentarité et
d’entraide.
Ces tentatives de projets permettront d’engager le débat et de poser
des choix engagés dans la poursuite du devenir de Sambre et des
implantations humaines et non-humaines qui l’habitent.
Vernissage le vendredi 2 mai 19h à la Rue des Nobles, 32 6530 THUIN
EXPO du 4 au 30 mai
En semaine de 8 à 18h.
Entrée libre.