A propos
Dans FRANK, abréviation de Frankenstein, la chorégraphe Cherish Menzo s’intéresse à la figure du monstre. Au-delà d’un portrait physique ou visuel, elle recherche dans le monstrueux l’incarnation des croyances qui nous terrifient, nous horrifient, tout en nous fascinant. Elle crée du mouvement par la distorsion, qui absorbe la danse et disloque la structure.
Elle analyse la désintégration et la décomposition graduelle des choses – le fait de devenir moindre, ou moins bien – pour déceler en quoi elles affectent les gestes. S’entourant d’Omagbitse Omagbemi, de Mulunesh et de Malick Cissé, des performeur·euses de différentes générations, elle offre une performance à la croisée du rituel, de l’apocalypse et du carnaval.
Les identités sont remises en question, la chair se distord jusqu’à l’explosion, l’intolérable. Les danseur·euses expriment leur être au monde par un ensemble de mouvements incohérents, déconstruits, dans un environnement qui s’effondre.
Prise dans un monde de plus en plus instable, fait de hoquets et d’événements improbables souvent effrayants et violents, la performance évoque les anciens films d’horreur et le préssentiment créé par le scintillement d’une lumière dans la nuit.