Pour cette nouvelle exposition dans les Serres du Botanique, Lionel Pennings explore l'esthétique du cambriolage, réfléchie comme une œuvre sculpturale. Prenant pour point de départ les histoires de braquages et les films de casse qui nourrissent les représentations du vol dans l'imaginaire collectif, l’exposition Le Casse propose une expérience esthétique du vol en tant qu’objet absurde, au service d’une vision à la fois poétique et humoristique.
Plusieurs axes de réflexion structurent ce projet : la signalétique du lieu, les vitrines d'exposition, les supports et dispositifs d’accrochage, sans oublier les objets eux-mêmes et les outils emblématiques du cambrioleur. Ces éléments se rencontrent dans une hybridation audacieuse, où les jeux de matière, de forme et d’échelle viennent brouiller les frontières entre fonction et fiction.
En offrant une expérience esthétique autour de la notion de vol, Le Casse déploie un vocabulaire plastique où les formes interrogent autant qu’elles amusent : les vitrines fracturées ou pensées pour être fracturables, les outils du cambrioleur, les bas-reliefs en pierre, sont autant d'artefacts muséaux devenus objets narratifs et qui témoignent d’un dialogue entre conservation et effraction.
Lors du vernissage, Inès Guffroy investira l’espace par une performance in situ, engageant un dialogue subtil avec les installations. Dans ce jeu d’interactions, la dimension narrative et immersive de l’exposition se déploiera pleinement, invitant le spectateur à une lecture renouvelée des formes et des gestes qui l’habitent.