Entre deux aéroports, de l’espace peuplé d’une zone de transit à l’espace confiné d’une cabine d’avion, un homme cherche à tromper sa solitude. Dans l’étourdissement et la confusion des déplacements, où l’espace et le temps se perdent, il rêve d’un nouveau départ. Un mouvement à trois protagonistes s’organise, dont l’intensité souligne l’isolement de l’homme en partance, ou en errance. À travers une douzaine de tableaux qui nous emmènent dans la cabine passagers, le poste de pilotage ou le hall d’aéroport, la scénographie singulière de Jetlag relève le défi de marier le comique de situation au destin d’un personnage à rebours sur le reste du monde, épris de liberté et enivré d’insouciance, affranchi des conventions. Avec une écriture chorégraphique millimétrée, le burlesque et l’absurde dominent ce spectacle sans paroles, où danse, cirque et théâtre s’entremêlent, sur le thème de la solitude. Il y a du Tati ou la rythmique humoristique de certaines comédies françaises des années 70 dans ce spectacle-là.
« Envisageant l’art du mime comme une question plutôt que comme une réponse, la réjouissante équipe poursuit grâce à ce principe une très attachante aventure, à consommer… sans aucune mesure. » C ! RQ en CAPITALE
Pour aller un peu plus loin
Filmographie
Trafic, de Jacques Tati, 1971
Les vacances de Monsieur Hulot, de Jacques Tati, 1953