Pour entrer dans cette histoire, il te faut d’abord passer par un parc, emprunter ses chemins, croiser des promeneurs, les animaux qui y vivent.
Dans ce parc, il y a un arbre. C’est l’arbre à branches. C’est un arbre dont les branches ne poussent pas vers le ciel. Elles poussent couchées, tu peux t’allonger dessus, c’est comme une cabane pour te cacher.
Blottie au milieu de ces branches, tu penses à la course de caisse à savon à laquelle tu veux participer durant la fête annuelle du parc. Puis tu penses à ton papa qui a perdu ses yeux. Tu te revois courant autour de lui pour lui apprendre à marcher sans voir.
De là-haut, tu regardes ton père qui tourne et se retourne, il ne te voit pas.
Dans un espace où fils électriques et fils narratifs s’entremêlent, une fillette découvre qu’elle peut dire Non à son père et que, grâce à ses amis, il n’est pas de chemin dont on ne peut revenir.