« Fallait pas le dire. » Surtout à quelqu’un de mauvaise foi. Parce qu’aujourd’hui tout est sujet à discussion, ils vont s’en donner à cœur joie. Trottinette, chirurgie esthétique, #MeToo… Le débat est lancé, et on ne sait pas où il va retomber, ni dans quel état.
On rit, on sourit, on est ravi. "Fallait pas le dire" est une comédie moderne, intelligente et enlevée, une partition libératrice pour les acteurs comme pour tout un chacun.
Quelle délectation d’entendre formuler ce que l’on ne peut plus dire !
Cette comédie de Salomé Lelouch a été happée par sa mère et son beau-père (Bouix/Arditi) trop heureux d’interpréter sur scène un texte familial mettant en avant le conflit des générations sur des sujets où il n’est plus temps de se prononcer de peur de heurter.
Que peut-on dire ? Quand ? À qui ? Dans quelles circonstances ?
Interprétée jusque-là par un couple, la version belge va mettre en avant LE COUPLE sous toutes ses formes. 4 comédien(ne)s, 2 femmes et 2 hommes vont se croiser, s’interchanger, se décliner sous tous types de couples reconnus aujourd’hui mais qui n’échapperont pas pour autant à la vindicte du jugement de l’autre et à la pression de la société.
Ils (elles) conversent et s’interpellent sur des sujets qui révèlent leurs désaccords et suscitent disputes ou réflexions : que peut-on dire à sa belle-mère sans fâcher son conjoint ? A-t-on le droit de ne pas avoir d’avis sur des sujets politiquement sensibles ? Est-il permis de se réjouir de la douceur de l’hiver quand la planète brûle ? Peut-on parler d’homosexualité sans stigmatiser ? Le débat d’opinion se teinte d’humour et d’amour. Et les secrets les mieux gardés refont surface.
Alors qu’il est des domaines où la parole se libère, il y a des choses qu’on ne peut plus dire. Des petits mots du quotidien aux questions existentielles en passant par les secrets de famille, les couples se disent et se contredisent, s’aiment et se déchirent, pas que pour rire mais pour le spectateur, c’est irrésistiblement drôle.