On l’avait laissé sans voix en 2021, le temps d’un album instrumental baptisé « Happy end ». Le musicien flexible, artisan de sons joyeusement farfelu et dessinateur français, retrouve la voix avec un septième album qui nous promet l'avenir pour « Les cent prochaines années ». Albin de la Simone qui a souvent été réalisateur pour Miossec, Pomme, Vanessa Paradis ou encore Pierre Lapointe, a choisi de ne plus l’être pour lui-même en prenant la sage décision de confier les clés à Ambroise Willaume.
Plus connu sous le nom de Sage, le fondateur de Revolver, maître du dosage déjà entendu dans les albums de Clara Luciani, Alex Beaupain ou Eddy de Pretto, ne pouvait qu’adhérer à l’idée d’agrandir l’espace autour de ce qui est déjà si solidement construit. Les guitares et les basses de Sage, au contact des claviers d’Albin dans un esprit sensiblement plus pop qu’à l’accoutumée, donnent à cet ensemble l’apparence d’une fresque élégante jamais figée, qui se déroule comme un décor en trompe-l’œil.
Noble et sentimental, discrètement voluptueux, d’une musicalité qui n’appartient qu’à Albin de la Simone, ce septième ouvrage est bien là pour accompagner longtemps et en beauté les jours qui passent. De toute évidence au cours des cent prochaines années.