Une folle ambition anime le jeune Victor : ressusciter sa défunte mère. Il multiplie les expériences médicales, repousse les limites de la science jusqu’à donner vie à une créature monstrueuse. Où qu’elle aille, celle-ci ne provoque qu’horreur et dégoût, alors que nait en elle un immense et irrépressible désir d’amour... La Compagnie Karyatides propose une adaptation quelque peu actualisée de cet extraordinaire mythe, à l’intersection du théâtre d’objets et de l’opéra. Une perle !
Depuis plusieurs années, la très inventive Compagnie Karyatides revisite par l’objet les monuments de la littérature (Madame Bovary, Carmen, Les Misérables). Elle défend un théâtre populaire qui croit à la poésie de nos références communes, à l’humour qui grince et à l’huile de coude. Les Karyatides s’attaquent aujourd’hui à Frankenstein, roman de Mary Shelley qui a déjà été adapté de multiples façons.
Dans une ambiance tragique et romantique, non dénuée de quelques touches d’humour, le chant, qui revisite des extraits du répertoire lyrique, s’intègre parfaitement au récit et, en vibrant, touche les spectateurs au plus près. Un petit bijou qui s’adresse à l’âme d’enfant qui demeure en chacun de nous, aussi émouvant que passionnant.