A propos
Après son interprétation inégalée des Variations Goldberg de Bach il y a quelques années, le pianiste islandais Víkingur Ólafsson revient à Bruxelles pour un récital. Cette fois, il se concentre sur des œuvres courtes ainsi que sur des sonates de Bach, Beethoven et Schubert. Le point culminant de la soirée sera l'opus 109 de Beethoven, la première de ses trois sonates tardives pour piano. Cette œuvre incarne un témoignage profondément personnel, tourné vers l'intérieur, comme si Beethoven se coupait du monde extérieur, ne voulant ou ne pouvant plus entendre ce que celui-ci avait à offrir. L’architecture classique de la forme sonate est abandonnée au profit d’une série de variations surprenantes, avec de nombreux changements de tempo. Il est intéressant de noter que Beethoven n’a pas encore figuré dans les albums à grand succès publiés par celui que l'on surnomme le « Glenn Gould islandais » chez Deutsche Grammophon. Mais qui sait, ce récital marquera peut-être un tournant à ce sujet ?