L’Amou-Daria est le fleuve qui a abreuvé les cités des routes de la soie et dont
dépend aujourd’hui une Asie centrale en plein développement.
L’eau commence pourtant à manquer dans les déserts irrigués par les gigantesques canaux hérités de l’URSS. Cédric Gras s’est élancé de la mer d’Aral presque asséchée pour remonter jusqu’aux sources de ce fleuve mythique. A travers l’Ouzbékistan, le Turkménistan ou le Tadjikistan, il a pêché avec des braconniers, rencontré les ramasseuses de coton, admiré les ruines des cités antiques et la folie des grandeurs des nouveaux dictateurs. Une capitale ne tolérant que les voitures blanches, un satrape féru de
karaoké, un président bâtissant des barrages records. La sécurité d’État a entravé son voyage dans le terrible désert du Karakoum. L’Amou-Daria est partout un enjeu national et chaque république cherche à détourner le cours du fleuve vers ses oasis. Au terme d’un voyage de 2500 kilomètres, il est parvenu jusqu'au plus long glacier de montagne du monde, niché au
cœur du Pamir, véritable château d'eau d'une Asie centrale menacée par la soif et qui sait, par une guerre de l’eau.