Avec Circé, Matthieu Hocquemiller développe un travail sur la réappropriation des représentations du sexuel, en parallèle de celles de la nature, pour l’envisager comme « puissance de réparation, de consolation, d’expérience et de devenir ».
En invoquant la déesse Circé, il nous invite à un pièce « métamorphique », une forme rituelle de magie éco-sexuelle dont on ne sort pas tout à fait le·a même. Une pièce sensorielle, plastique, « expérientielle », la traversée d’un espace pulsionnel, sonore et lumineux, une lente et progressive immersion dans des paysages composés de l’agencement des corps et d’une architecture sensible et mouvante de couleurs et de lumières.
L’image y est performative, comme le fantasme, l’utopie ou le mythe. Une image factice mais qui contient l’énergie d’une dynamique de changement du réel. Une image équivoque, comme Circé, déesse « poly-pharmaka » des transitions et des métamorphoses qui peut être à la fois le remède et le poison.