Un trio aux confins des traditions musicales, entre le chaud et le froid…
Il existe une musique intercontinentale provenant d’un mystérieux pays imaginaire, un lieu où les sons peuvent s’entrecroiser et dialoguer sans bagage, ni passeport. Aussi chaudes que les congères de neige de la Taïga, plus rafraîchissantes que la torpeur sub-saharienne, les compositions proposées par la clarinettiste Aurélie Charneux explorent et se réapproprient différentes traditions musicales orientales, plus ou moins éloignées.
En compagnie du percussionniste Simon Leleux (spécialiste du doholla et de la darbuka), ainsi que du contrebassiste Nicolas Puma, musicien protéiforme et caméléon, Aurélie développe ici un univers unique axé sur la musique traditionnelle par le biais de la vibration naturelle de sons acoustiques et boisés, approche devenue rare de nos jours. Naviguant entre sonorités du Moyen-Orient et mélopées d’Europe de l’Est (arabes, klezmer, roumaines, balkaniques…), leur monde s’articule autour de multiples courants traditionnels, reflets de parcours musicaux propres à chacun, qu’ils prennent plaisir à adapter, modeler et à faire évoluer à leur mesure.
Les artistes proposent de partager leur passion pour la tradition, en constante évolution, autour de mélodies simples et de moments d’improvisation parfois proches de la transe. Un projet empli de belles énergies, qui nous révèle, via le brassage de différentes influences musicales, toute la richesse que le mélange des cultures peut nous apporter lorsqu’une démarche est ouverte et respectueuse de l’autre.