A propos
Michael De Cock, Carme Portaceli et la scénographe Marie Szersnovicz poursuivent leur quête de l'âme de Bovary. Qui était-elle et qui pourrait-elle être aujourd'hui ? Quel est ce vide écrasant qui la pousse au désespoir ? Les femmes sont-elles mieux vues aujourd'hui que dans la projection (parfois érotique) de l'auteur à succès Gustave Flaubert ? Une chose est sûre, la Bovary continue de fasciner et de captiver l'imagination. Alors que la pièce, qui a fait l'objet d'une tournée à Barcelone, Madrid et Paris et a été filmée par Jaco Van Dormael, se concentrait sur le couple, cette version de l'opéra nous montre une Emma Bovary encore plus seule. Seule face à un chœur de seize personnes qui l'observent, la jugent et la condamnent. Et alors que dans la pièce, comme dans le roman, une version contemporaine de Charles prenait la parole, c'est maintenant au tour de la fille Berthe de revendiquer sa voix et sa place.
Sur invitation de la Monnaie, le compositeur belge Harold Noben a été sollicité. Ce magicien des couleurs musicales sait charmer le public et la presse musicale avec des partitions séduisantes, profondes et accessibles. Animés par leur amour commun pour Madame Bovary, Harold Noben et Michael De Cock travaillent ensemble pour la première fois sur une interprétation contemporaine de l'histoire d'Emma. Et avec Flaubert, ils disent peut-être :
« Pourquoi déclamer contre les passions ? Ne sont-elles pas les seules belles choses qu’il y ait sur la terre, la source de l’héroïsme, de l’enthousiasme, de la poésie, de la musique, des arts, de tout enfin ? »