Quand Madame est partie, les bonnes dansent… ou jouent ! L’une se dresse avec autorité dans les parures de sa maîtresse, l’autre singe un
repli dans sa robe de service. À travers ce jeu de rôles, Claire et Solange osent tout : fantasques et monstrueuses, elles miment la haine, l’adoration et le mépris réciproques qui unissent la patronne à ses domestiques, jusqu’à fantasmer son meurtre. Invariablement, le réveille-matin vient sonner la fin de ce morbide rituel. Mais si aujourd’hui elles passaient à l’acte ?
Plus de 70 ans après sa première représentation, « Les Bonnes » suscite toujours autant le malaise et la fascination auprès des spectateurs. Ce qui rend la mise en scène de Dominique Serron unique, c’est d’avoir fait de Madame une exubérante diva soprano. Lorsqu’elle débarque sur scène, étincelante, le spectacle tout entier bascule sur son axe. Absolument grandiose !