60 minutes pour être de son temps
La rivière bien nommée est un récit-performance durant lequel Patrick Corillon manipule des livres-objets pour incarner un récit de voyage.
Réunis autour d’une boîte aux trésors, les spectateurs peuvent écouter le narrateur raconter sa quête à la recherche des origines de la légende de la rivière bien nommée. Le mécanisme des objets, les illustrations, la typographie, la musique et la voix sont réunis au service du récit, à la façon des cantastories ou des kamishibai, ces petits théâtres de papier ambulants où les images servaient aux chanteurs et musiciens de points de départ pour raconter leurs histoires. Cet art traditionnel, dont on trouve les premières traces dans l’Inde du VIe siècle de notre ère, a traversé les époques et les frontières jusqu’à la nôtre.
La rivière bien nommée est l’occasion pour Patrick Corillon de revisiter cette forme de narration. Il nous parle de la difficulté d’être vraiment de son époque quand on est imprégné de tant d’histoires qui ont traversé le temps.