A propos
Inspiré·es par la figure de Kaspar Hauser comme par des figures anciennes du théâtre grec, Éléna Doratiotto et Benoît Piret livrent une « fantaisie tragique » portée par des êtres dramatiques, fragiles et précaires.
Le plateau de théâtre, le terrain de jeu, se fait ici « tremblant ». Un terrain tremblant où l’on se joue de ce qui est difficile à dire, invisible ou impossible à représenter. Des êtres maladroits et sensibles s’y côtoient. Dans ce paysage (réel et fantasmé), la pierre est blanche, la mer proche et le soleil rude.
Ces êtres de la marge, brisés et obstinés, s’apparentent à un chœur de théâtre. Profitant de la présence d’une source d’eau potable, i·els entament, en complicité avec le public, une sorte de rituel dont la réalisation est semée d’embûches.
Alors que l’intuition d’une tragédie se ravive, les récits, la mémoire et la parole poétique sont convoqué·es pour la contrer.
Après Des caravelles et des batailles, Éléna Doratiotto et Benoît Piret poursuivent l’exploration d’une écriture de théâtre aiguisée et singulière avec le désir d’y approfondir la puissance évocatrice des mots et la liberté de jeu. Ils empruntent un chemin fracturé de risques, rythmés de joyeux étonnements.
Coprésentation Théâtre Les Tanneurs (dans le cadre d’ICI Bruxelles), Théâtre National Wallonie-Bruxelles