A propos
De cette spirale mortifère, nous ne pouvons sortir que par la
décroissance. Mais le mot est un peu flou, et le dernier rapport du
GIEC sur la question nous permettra en première approche d’esquisser
les traits de ce projet de décroissance, et de dire comment elle
peut être démocratique. Ce ne sera qu’une première approche, car
le GIEC est un groupement d’experts gouvernementaux, et non de
citoyens. Mais au moins notre approche ne pourra pas être taxée de
maximaliste ou d’« éco-terroriste ». Il s’agira de
tirer les fermes conséquences de ce que le GIEC préconise pour
limiter le changement climatique. « Fermes conséquences »
veut dire : dans quelle mesure devons-nous nous passer de
pétrole, de gaz, de charbon, de nucléaire, de métaux rares, etc. ?
Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour nos voitures
individuelles et nos chauffages ?
Et puisque la question est aussi et d’abord celle de
savoir comment la décroissance peut être démocratique, nous ne
pourrons pas éviter de poser la grande question politique :
celle de l’État (de la structure étatique moderne). On sait que
l’État est fondamentalement dictatorial (même quand il dit nous
« protéger »). On se demandera donc si l’État,
politiquement insupportable, n’est pas en outre écologiquement
insoutenable.