A propos
Deux corps, deux êtres, traversent une expérience sensible et complexe. Les bras ouverts, ils investissent le plateau dans un élan de don, de disponibilité. Ils font des accolades, des câlins, des attouh. Ce don traverse la pièce et passe par la joie de donner, le bonheur du don de soi pour l’autre, pour une cause, les déceptions, les envahissements, les pertes.
Ces deux corps ont connu le trop plein du rien et le trop plein du trop aussi. Deux corps en crise face à un système automatisant.
Dans une société capitaliste qui prône la productivité, qui essore l’humain, le presse ; dans une société moderne qui magnifie l’individualisme, et où le profit et la sur-sollicitation mènent à des fléaux comme le burnout, l’urgence d’un « Attouh » s’impose.
En Côte d’ivoire, se faire Attouh, c’est se faire une accolade, une embrassade tendre, chaleureuse, joviale. Quand on se retrouve, on se fait « Attouh », quand on est dans une circonstance de réjouissance, on se fait « Attouh ». Le « Attouh » a une valeur symbolique de don de soi, de connexion physique et spirituelle. Un don de soi propre à une société du collectif, où la famille, la communauté ont une importance capitale. Un « Attouh » qui pourrait nous porter, nous faire du bien et nous aider à traverser la tourmente.
Dans une société moderne où l’individualisme et son corollaire de solitude, de burnout, le collectif devient une nécessité vitale.
Ce spectacle nous invite à interroger notre rapport au temps dans une société accé