A propos
Au cinéma, chez Nabil Ben Yadir, on les appelle les Barons. Chez Yousra Dahry, on parle de Draris. Dans les deux cas, c’est l’histoire d’une quête pour trouver sa place dans le monde. Différence de taille : « Kheir Inch’Allah » adopte un point de vue théâtral et féminin. Née à Anderlecht, la jeune femme d’origine marocaine est enfant unique. Fille d’un père qui voulait un garçon, Yousra va se conformer au plan paternel : être plus forte qu’un garçon. Kheir Inch’Allah retrace le parcours d’une femme qui doit trouver sa place dans le monde, entre l’éducation de ses parents et l’école du drarisme, avec tout ce que cela implique dans sa féminité. Par son humanité, l’absence de manichéisme, son humour et l’intelligence des propos, le récit, porté par une artiste à l’énergie contagieuse, porte un regard inédit sur les questions de lien social, de conflits de classes et de tolérance.