Figure féminine marquante de l'abstraction lyrique en Belgique au courant du 20e siècle, une des fondatrices de la Jeune Peinture belge, Mig Quinet (Ransart 1906-Bruxelles 2001) a produit une œuvre dense, fougueuse et poétique. Elle est connue pour sa touche vibrante et sa gestuelle nerveuse, mais surtout pour son utilisation de couleurs contrastées, audacieuses et expressives, tant dans l’abstraction que la figuration.
La couleur est un élément central dans ses œuvres et peut être considérée comme un sujet en soi. L'artiste puise son inspiration dans la musique, la nature et ses expériences personnelles. La palette utilisée va des rouges chauds aux oranges ardents, des bleus apaisants aux verts sereins et joue un rôle significatif dans la transmission d'une humeur ou d'un sentiment particulier dans sa peinture.
Une caractéristique distinctive de son œuvre est la façon dont elle crée des contrastes et des tensions à la manière des fauvistes, expérimentant souvent des couleurs intenses et opposées pour faire ressortir son travail. Sa palette est vive, audacieuse et presque surréaliste. Cependant, ces couleurs peuvent souvent être entrecoupées de nuances plus subtiles, créant ainsi un équilibre visuel harmonieux.
Henri Matisse disait : "La couleur ne nous a pas été donnée pour imiter la nature. Elle nous a été donnée pour que nous puissions exprimer nos émotions". Ce sentiment est évident dans le travail de Mig Quinet, car elle emploie constamment la couleur pour susciter une réponse émotionnelle instantanée chez le spectateur, qu'il s'agisse d'intensité, de passion, de paix ou de sérénité.
La couleur dans l'œuvre de Mig Quinet est à la fois maîtrisée et émouvante, permettant à l'artiste de transformer une feuille ou une toile en une œuvre d'art captivante et inspirante.
