A propos
AU DELÀ DE LA NUIT
Dans l’écrin acoustique de son musée, cette nuit au Botanique invite le spectateur à la découverte de trois de concertos inédits de A. Jesupret, J.-L. Fafchamps et J.-P. Dessy commandés par le Botanique. L’orchestre à cordes de Musiques Nouvelles dialoguera avec les solistes Marie Halynck, Maya Levy, Stephane Ginsburgh, après une ouverture toute en variations réalisée par B. Letort sur le thème "La solassitude" du dernier album de Stromae.
ENSEMBLE MUSIQUES NOUVELLES — Sous la direction de Jean-Paul Dessy
Créé par Pierre Bartholomée en 1962 et dirigé depuis 1997 par Jean-Paul Dessy, Musiques Nouvelles a pour vocation d’enrichir et de promouvoir les musiques de création dans leur plus grande diversité. L’ensemble est constitué d’un noyau stable d’une douzaine de musiciens fidèles choisis pour leur grande virtuosité et pour la ferveur de leur engagement à servir la création musicale en Wallonie, à Bruxelles et sur la scène internationale. Pour l'occasion l'ensemble à cordes Musiques Nouvelles rassemblera 16 musicien·nes.
La formation déploie sa force créatrice et se réinvente sans cesse autour de projets atypiques et protéiformes issus d’heureuses rencontres artistiques. Celles-ci sont sans frontières et parfois pluridisciplinaires associant musique, danse, cinéma, opéra, théâtre, poésie, spiritualité et arts plastiques.Soutenir la création musicale de Wallonie et de Bruxelles et faire découvrir les émergences internationales sont les axes essentiels de la programmation de Musiques Nouvelles en résidence à Arsonic sur Mars, Mons arts de la scène depuis 2015.
JEAN-PAUL DESSY — concerto pour violoncelle - Marie Halynck (soliste)
Compositeur, chef d’orchestre et violoncelliste, Jean-Paul Dessy est également titulaire d’une maîtrise en philosophie et lettres. Il dirige l’ensemble de création musicale « Musiques Nouvelles » en résidence sur Mars, Mons arts de la scène, dans la maison de l’écoute « Arsonic », salle à l’acoustique exceptionnelle dont il est le concepteur et le directeur depuis 2015.
Il a dirigé plus de deux cent cinquante créations mondiales d’œuvres d’aujourd’hui et a enregistré plus de cinquante CD de musiques classique et contemporaine. Il a par ailleurs collaboré avec près d’une centaine d’artistes du monde de la chanson, du jazz, de la pop et du rock. Il a composé de la musique symphonique, de la musique de chambre, de la musique électronique, un opéra, un requiem ainsi que de nombreuses pièces pour la scène, le théâtre et la danse.
Le Chant du Monde/Harmonia Mundi a publié deux CD consacrés à ses compositions pour violoncelle : The Present’s presents et Prophètes dont il est aussi l’interprète. Le label Cyprès a édité deux CD de ses œuvres O Clock et Requiems. Il est membre de l’Académie Royale de Belgique depuis 2021.
APOLLINE JESUPRET — concerto pour violon - Maya Levy (soliste)
C'est en utilisant depuis l’enfance son instrument de prédilection, le piano, pour exprimer sa créativité qu’Apolline Jesupret développa très jeune un intérêt pour la composition. Aujourd’hui, l’énergie de sa musique est en équilibre entre expressivité et intériorité, entre délicatesse et exaltation, entre rythme et contemplation.
L’artiste est en recherche de timbre et de textures orchestrales tout en conservant une consonance grâce à l’emploi de la modalité. Elle remporte en 2019 le premier prix « Ça Balance Musique Contemporaine » ainsi que le « Prix André Souris » en 2021.
Elle présentera au Botanique son concerto intitulé « Ardeurs Intimes ». Inspirée de l'état intérieur que l'on peut ressentir dans une relation d'amour avec autrui, l'œuvre dépeint les énergies contrastées qui traversent l'âme dans de telles circonstances. Ce concerto se déploie en trois mouvements : vibration, contemplation, pulsion.
JEAN-LUC FAFCHAMPS — concerto pour piano - Stephane Ginsburgh (soliste)
Jean-Luc Fafchamps est pianiste de formation et compositeur. Comme membre fondateur de l’Ensemble Ictus, il a pris part à de très nombreux concerts, le plus souvent consacrés à des musiques de création, en particulier avec la danse (Rosas/De Keersmaeker, Vandekeybus, Bonté-Mossoux). Ses œuvres ont été jouées par de nombreux ensembles et orchestres internationaux et programmées dans les plus importants festivals (Europe, Asie, Amérique du Nord et Amérique du Sud). Elles lui ont valu de nombreux pris, dont l’Octave des musiques classiques (2006), l’Octave de la musique contemporaine (2016) et le Magritte du cinéma (2018) pour la musique originale du film « Insyriated ». Il compose actuellement un triptyque lyrique pour la Monnaie, « Is This the End », dont les deux premiers volets ont été créés en 2021 et 2022 et achève, sous le titre des « Lettres Soufies » un cycle de 28 compositions. Ses œuvres ont fait l’objet de plusieurs disques monographique sur les labels Sub Rosa, Cypres et Fuga Libera. Il enseigne l’analyse musicale au Conservatoire de Mons (Arts2) et est membre de l’Académie royale de Belgique depuis 2019.
« En suspens », concerto pour piano et orchestre à cordes, est constitué - assez classiquement - de trois mouvements: vif, lent, indéfini. Chacune de ces pièces se présente comme saisie d'une permanente labilité (oxymore!) Le premier mouvement interroge le rythme. Le mouvement central, noyau de l'œuvre, interroge la ligne. Le dernier, le bruit. Le tout est placé sous l’égide croisée de Ligeti (déjà par le titre…) et Ravel.
BRUNO LETORT — thème et variations sur "La solassitude" de Stromae
Pièce pour ensemble à cordes sur un thème de Stromae.
"Écrire une variation à partir d’une thème populaire est toujours un acte compositionnel singulier. Garder le suc même de la composition initiale tout en esquissant une anamorphose, qu’elle soit rythmique, mélodique, harmonique ou timbrale permet de s’approprier avec son propre langage une œuvre pensée par autrui. L’idée de créer une variation sur un thème de Stromae vint du Bota, lieu bruxellois qui a toujours cultivé les passerelles entre les musiques et entre les musiciens. Ayant collaboré avec Stromae sur son dernier album, j’avais été plongé dans une musique que je connaissais mal, mais qui me parla dès la première écoute. Il travaillait avec des matériaux minimalistes sans développement inutile, en polissant des formes courtes. Lors de l’enregistrement, je fus fort intrigué par la construction de « La Sollassitude », qui explorait une sorte de polyryhtmie. Comme une sorte de miroir ou de ping-pong, je revisite cette composition avec mes couleurs, mes rythmes, mon langage."
Compositeur, orchestrateur, Bruno Letort publie au début des années 80 une série d’albums à la frontière du jazz, du rock et de la musique contemporaine. Son catalogue pluriel recèle de partitions pour orchestre symphonique, pour quatuors à cordes et même un premier opéra interactif, "François Villon l’opéra, en 1994. La démarche de Bruno Letort a toujours visé à la pluri-disciplinarité et la rencontre avec d’autres arts, en témoigne le nombre d’œuvres qu’il a composé pour la danse, le théâtre, le cinéma, la télévision ou la radio, mais c’est sans nul doute dans le domaine de la création sonore à destination des expositions que sa composition s’est faite la plus singulière. Collaborant avec François Schuiten et Benoît Peeters, créateurs du cycle des « Cités obscures », il fait de la porosité des disciplines un champ d’investigation fertile, qui a donné naissance à nombreuses fresques musicales : Exposition Universelle d’Aichi (Japon), Trainworld (Belgique), Revoir Paris (Cité de l’Architecture - Paris), Machines à dessiner (Musée des arts et métiers - Paris), Le transsibérien (Europalia - Bruxelles) Mondes Im-parfaits (Musée de la Science Fiction - Yverdon, Suisse), Le dernier des Espadons (Musée de la bande dessinée - Bruxelles), Atturaif (Musée en plein aire - Arabie saoudite), Expérience Goya et Forêt Magique (Musée des Beaux-arts - Lille), Sur la piste des sioux (Musée des Confluences - Lyon) ou encore Animalia (Trainworld - Belgique).
Producteur sur France Musique, chaîne sur laquelle il créé "Tapage Nocturne », émission consacrée aux musiques inventives (de l’électroacoustique au rock expérimental…) et fonde le label discographique Signature pour Radio France, sur lequel enregistreront des artistes comme Pierre Henry, Lee Ranaldo (Sonic Youth), Hector Zazou, Nils-Peter Molvaer, Bill Rieflin (REM), Jean-Luc Godard, Maurice Pialat, Christian Fennesz, Mika Vainio, Fred Frith, David Liebman, David Linx, Quatuor Diotima, Joaquim Kühn, Quatuor Debussy, Pierre Bastien…
Ses partitions sont interprétées régulièrement par des orchestre, ensembles et solistes comme L’orchestre national de France, L’Ensemble Musiques Nouvelles, l’orchestre Philharmonique de Radio France, le Tana Quartet, l’Orchestre National de Belgique… C’est avec ce dernier qu’il a enregistré les arrangements écrit pour « Multitude », le dernier opus discographique de Stromae. Passionné de cinéma, il réalise pour Bruno Coulais, la direction artistique de la musique originale de Coraline, film d'Henry Selick, Au fond des bois et Dernier amour de Benoît Jacquot, Blanche comme neige d’Anne Fontaine. Dans son dernier album, « Black » à paraître à l’automne 2023, il collabore avec de nombreux artistes comme Laurie Anderson, David Krakauer, Evan Ziporyn, David Torn, David Linx, Régïs Boulard, Christian Zanési.
Informations pratiques
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Le 12/05/2023
19:30
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TICKET
: 26,50 €
PREVENTE
: 23,50 €
BOTACARTE
: 20.5
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Organisé par
Le Botanique
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