Parfois le photographe coule
Inquiet, sans travail et figé, me voici bloqué en 2019 juste au moment où je lâche mon job en plein Covid. Les questions fusent sur ma carcasse obsolète et sur mon remplacement.
s’immerge
Alors, il y a ce voyage imaginaire qui survient par besoin de sortir. Je traverse ma production et choisis certains moments passés pour en ralentir le passage à l’oubli.
ou surnage
Une lutte contre le temps qui passe démarre. Elle est composée d’une quête de signes étranges, sacrés voire cachés qui répondent à une soif de symboles dont je tire un grand plaisir. Ici, les lieux n’ont finalement que peu d’importance car le thème développé questionne au final survie et résistance au sens large.
pour la légende
Alors, viennent des légendes qui libèrent de nouvelles clés de lecture qui forment des histoires pour se réinventer. Et puis, j’approfondis ma pratique, la radicalise au point que je décide de la porter vers une dimension qui me dépasse.
au bain public
Alors, dérisoires, tendres et radicales, les photographies du SEPIA IMAGINARIUM sont nées. Elles invitent au voyage intérieur, propice à notre imaginaire.
Il en ressort un questionnement sur l’espace, le temps et la pratique puisque les cabines hébergent des essais.
Enfin , le projet expérimente la co-création par les écritures, à exacerber sa capacité de décodage, son sens critique mais surtout ce qui nous manque le plus : l’émerveillement et la créativité.
Bruno D’ALIMONTE 12/2022