Tout le monde a mal quelque part : au corps, à la tête ou au coeur. Six personnes viennent se soigner au sein d’un groupe, réunies par une animatrice, doux mélange entre une artiste et une assistante sociale. Ces êtres ingénus viennent faire du théâtre pour « aller mieux » et tout le monde est de bonne volonté pour essayer de monter La Nuit des rois de Shakespeare, dans une salle de gym. Mais un jour, l’animatrice n’est pas là. Elle ne viendra plus. Que faire alors ? On doit faire un spectacle ! Coûte que coûte, les répétitions continuent. Leurs failles se dévoilent, le stress monte et les quiproquos se multiplient... Le soir de la première, ce n’est plus pour du beurre.
Ce groupe est joué par des acteur·ices masqué·es, couche supplémentaire pour sonder l’âme humaine. Ces masques, tels une seconde peau, brouillent les genres et mettent en exergue l’expressivité des corps. Le trouble de l’identité est à l’oeuvre.
Comme dans La Nuit des rois, on se travestit. Au contraire de La Nuit des rois, on n’arrive pas à s’aimer si facilement. L’amour c’est pour du beurre est une ode au théâtre, aux êtres humains, à leurs failles et à la complexité des émotions.