MAISON
LOSSEAU
Jeudi
20 mars 2025, 18h30
#2Rencontre
autour des mots de
Françoise
Houdart et de Daniel Charneux pour (respectivement)
La
jubilation de l’ange, Bleu d’encre,
2024.
En bref, Bleu
d’encre, 2024
L’une et
l’autre
se connaissent depuis longtemps, et se partagent bien des territoires. L’une et
l’autre,
depuis longtemps, se consacrent avant tout au roman. C’est
pourtant de poésie dont elle et il viendront nous parler au cours d’une présentation
mutuelle et croisée de deux recueils publiés la même année chez
le même éditeur.
Ce que
dit Françoise du recueil de Daniel :
En bref : un
titre. Qui interpelle. Deux mots qu’un
personnage esquissé semble lancer tout en haut de la couverture. Blanche, la
couverture, comme tous les recueils des éditions Bleu d’encre. Un peu de ce bleu colore le geste de ce personnage
– il...
tu... ? – imaginé par
la peintre douroise Anne Delfosse. De Dour, il l’est
aussi, Daniel Charneux, le poète-romancier
(ou l’inverse) de ce recueil de
petits textes à découvrir au fil des pages, brefs romans
versifiés que dévoile
sa lanterne
magique de
conteur dans l’illusion
du temps
retrouvé.
Éric
Brogniet d’ajouter,
dans « Le
Carnet et les Instants » : une écriture
élégiaque
que je qualifiais de langue narrative sans fioritures, belle comme une ligne
claire. Sous la simplicité du propos et de la langue — ici le
thème de la mémoire, de l’impermanence de l’existence
terrestre — perce toujours une réflexion
métaphysique :
« Pourquoi la nostalgie / quand le présent suffit ? ».
Ce que
dit Daniel du recueil de Françoise :
Qui ne
connaîtrait l’œuvre
de Françoise Houdart que depuis
une trentaine d’années s’étonnerait
peut-être de
la voir publier (…) La
jubilation de l’ange. Ce
serait ignorer que Françoise a commencé son parcours
littéraire (…) par
une série de recueils poétiques, et qu’elle
obtint même,
pour Arythmies, le
prix Gauchez-Philippot. Qui connaît un peu mieux Françoise
sait que la poésie ne l’a
jamais quittée, au point que son langage romanesque s’en est constamment
nourri : Oui,
j’ai en moi depuis toujours
le besoin de suivre les « échappées poétiques »
de ma vie d’écrivain, me confiait-elle récemment...
Et Jean
Jauniaux d’ajouter,
dans « Le
Carnet et les Instants » : « Il y a
dans [ces poèmes] une mélancolie souriante, une bonté
dans l’affrontement
des jours, une tendresse rêveuse. »