Synopsis :
EMI est un outil de performance optimale. Son incroyable productivité
ne semble pas être limitée par les besoins primaires des êtres
humains.
EMI est une influenceuse.
EMI mange, EMI secrète, EMI génère.
Contexte :
Ces dernières années, un nouveau type d’influenceurs gagne du terrain
: les influenceurs virtuels. Élégants et séduisants, ces avatars créés
de toutes pièces ont chacun une histoire à raconter, partageant leurs
goûts, leurs passions et leur vision avec leur communauté à travers une
narration transmédia. Promettant de rester éternellement jeunes et à la
pointe de la mode, ils échappent également à tout problème de
réputation. Chroniquement en ligne, ils sont disponibles à tout moment.
Qui mieux qu'eux pourrait prospérer sur ce nouveau marché virtuel en
plein essor ?
Le projet :
Symbole de beauté et de perfection, EMI est une influenceuse virtuelle adulée, jusqu’au jour où un doute s’installe :
Et si la tendance était de ressembler de moins en moins à un être humain ?
Grâce à des outils comme la CGI, les générateurs d’images par IA, un
programme automatisé de traitement vidéo, mais aussi des techniques
traditionnelles comme la prise de vue en direct ou le maquillage FX, EMI
explore différentes méthodes dans une atmosphère de vlogs viraux et de
selfies colorés.
EMI est un projet hybride qui se décline à la fois sous la forme d’un court-métrage et d’une page web.
La page web emi.nevergone.cloud est une excroissance du film EMI,
prolongeant la narration dans un autre espace-temps. Les internautes
peuvent posséder une partie du corps physique de l'influenceuse,
devenant ainsi les gardiens de l'un de ses organes. Chaque organe est
accompagné d'une courte description qui reprend les codes d'une
autopsie.
Une réflexion critique :
Derrière sa forme séduisante, le projet EMI interroge l’augmentation
de la capitalisation du corps en ligne, nous plongeant au cœur d’une
zone trouble, entre le beau et le repoussant, le réel et l’artificiel,
le vivant et le mort.