Novembre 1923. Franz Kafka, malade de la tuberculose, s’octroie chaque jour une promenade au parc. Un jour, il tombe sur une petite fille en larmes : sa poupée a disparu. Kafka se penche :
– Ta poupée, elle n’est pas perdue, elle est partie en voyage.
– En voyage ? Mais comment tu le sais ?
– Je le sais parce que… elle me l’a écrit.
– Tu racontes n’importe quoi !
– Demain, je vais t’apporter la lettre qu’elle m’a envoyée.
Et durant des semaines, chaque jour, Kafka écrit avec un soin extrême une lettre de plus à l’enfant.
La fiction vole au secours du chagrin. Les lettres ont été perdues. 100 ans plus tard, Thomas Gunzig s’est amusé à les réécrire. Un récit aventureux, humoristique, fantaisiste, émancipatoire.
La compagnie Lézaâr met en scène le récit épistolaire par l’utilisation du jeu corporel des deux comédiens, d’un décor sonore élaboré et de quelques astucieux artifices, mêlant mime, théâtre d’ombres, marionnettes, danse, hommage au cinéma des années 20, humour et poésie…
de Thomas Gunzig
mise en scène : Laïla Zaâri et Vincent Raoult
scénographie : Vitalia Samuilova
avec Laïla Zaâri & Michel Carcan
durée : 50 min
grand théâtre
à partir de 6 ans