A propos
Né en 1980 dans l’État de New York, Justin Torres a publié des textes dans la revue Granta et dans le New Yorker avant d’exploser avec Vie animale, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Un premier roman impressionnant, succès critique et public dans lequel Justin Torres suivait une petite meute de frères livrés à eux-mêmes, et imposait une langue, un rythme, un lyrisme électrique. Suivront dix années de silence... avant la sortie, l’an dernier, de Blackouts, lauréat du National Book Award 2024. Sa traduction française arrive en cette rentrée aux éditions de l’Olivier, signée Laetitia Devaux.
« J’étais venu au Palais parce que l’homme que je cherchais y avait une chambre. [...] Il était proche de la mort, et je lui aurais promis n’importe quoi. » Jeune homme d’origine portoricaine de 27 ans, le narrateur de Blackouts arrive dans un lieu mystérieux, une résidence située en plein désert et abritant une grande communauté queer. Il y retrouve Juan, personnage charismatique, plus âgé et fascinant. Une amitié inaltérable est née entre les deux hommes quelques années auparavant, dans un hôpital psychiatrique.
Blacking out
S'ouvre alors un long et mystérieux dialogue très cinématographique entre ces deux hommes, débouchant sur une promesse. Car Juan confie à son complice une mission : poursuivre ses recherches sur Jan Gay, une incroyable anthropologue du début du XXe siècle, qui a vu son projet de documenter la vie lesbienne bafoué, longtemps oblitéré de la compréhension moderne de l'histoire des homosexuelles.
Mêlant archives réelles et souvenirs inventés - photos, articles, et pages caviardées arrachées à l’encyclopédie de Jan Gay-, Justin Torres compose un roman hybride poétique et singulièrement hanté. Il rend à des hommes et des femmes leur dignité en racontant leur histoire. Au micro d’Anne-Lise Remacle, critique littéraire, Justin Torres vient parler de la longue genèse d’un livre qui marquera. Ses propos seront traduits vers le français.
A propos de Blackouts :
« Blackouts est à la fois un récit et un produit de l’héritage queer. C’est un livre qui honore ses fantômes. [...] Il est un hymne à la résilience, mais également une célébration de l’archive la plus transitoire et faillible : le corps. »
Tope Folarin, The Atlantic
« Blackouts explore ce que signifie être effacé et comment persister après l'avoir été. »
Hugh Ryan, The New York Times
« Ce livre est une éblouissante tempête de douleur. Pourtant nene et Juan nous offrent aussi, ainsi qu'à eux-mêmes, beaucoup de joie. Un baiser à partir duquel construire un rêve. »
Maureen Corrigan, NPR
Passa Porta remercie le festival America, qui se tiendra du 26 au 29 septembre à Vincennes (Paris).
Org. Passa Porta et le festival America