A propos
À l’été 1906, Gustav Mahler se retire sur les rives du Wörthersee, dans le chalet où il a l’habitude de composer, en attente d’inspiration. Lorsqu’un jour son regard s’arrête sur l’hymne de Pentecôte Veni Creator Spiritus, il est soudain, de ses propres dires, envahi par une vision, comme si une œuvre entière lui était soufflée d’en haut. Pris d’une ardeur fiévreuse, il écrit en quelques jours sa monumentale Huitième symphonie. Un orchestre aux effectifs colossaux, deux chœurs mixtes, un chœur d’enfants et huit solistes : il ne fait aucun doute que le moindre recoin de la scène de Bozar sera occupé pour interpréter cette « Symphonie der Tausend » [Symphonie des Mille]. La manière dont Mahler met en œuvre ce déploiement de moyens impressionne au moins autant que l’effectif. S’aidant d’une large palette chromatique et expressive, le compositeur peint un univers symphonique qui semble transcender le monde terrestre, dans la quête d’un ailleurs. « Imaginez que l’univers se met à sonner et à résonner. Ce ne sont plus des voix humaines, mais des planètes et des soleils en révolution les uns autour des autres. » (Gustav Mahler)
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