Dans Shelly Shonk Fiffit, Benjamin Abel Meirhaeghe aborde un thème aussi insondable que son titre : le cosmique. Comme toujours, Meirhaeghe ne part ni d’un texte, ni d’un concept bien défini, mais de ce qui le fascine et de la dynamique du groupe de performeurs·euses qu’il rassemble.
Le 25 décembre 2021 a eu lieu le lancement du télescope spatial James Webb. Ce télescope infrarouge est le plus grand et le plus sophistiqué des télescopes spatiaux. Il nous permet d'observer l'univers et le passé en profondeur. Webb part notamment à la recherche de « l’aube cosmique » : la lumière des toutes premières étoiles formées peu après la naissance de l'univers.
Mais plus encore que par les explorations rendues possibles par ce télescope, Benjamin Abel Meirhaeghe est fasciné par la capacité de l'homme à s'élever, par la pensée, au-dessus de lui-même et de l'univers. L'infini de l'univers nous engloutit, la science cherche mais notre imagination est absolue.
La compositrice italienne Caterina Barbieri est la compagne de ce voyage au-delà des frontières du corps et du temps. Barbieri fait de la musique électronique, avec un potentiel de « transformation et d'expansion de l'esprit ». Sur l'hypnotique Fantas (extrait du magistral album Ecstatic Computation de 2019), les performeurs·euses, chanteurs·euses et danseurs·euses s'abandonnent à l'inexplicable et à l'indicible.
Shelly Shonk Fiffit se profile comme un voyage musical et visuel intense et extatique à travers notre monde intérieur et les recoins du cosmos. Fiffit !
“Par l’espace l’univers me comprend et m’engloutit comme un point; par la pensée je le comprends.”
Blaise Pascal, Pensées, 1670
Extra
Attention : ce spectacle utilise des éclairages puissants et flashy. Il y a également des passages musicaux très bruyants pendant la représentation.