Des discussions récentes dans les domaines de la performance et des études postcoloniales ont mis en évidence le fait que l’océan ne peut plus être considéré comme un trope européen romantique de l’illimité. Il remet plutôt en question les notions coloniales et anthropocentriques de l’histoire et de l’écologie.
Cette conférence examine des positions artistiques comme l'installation-vidéo Vertigo Sea de l'artiste John Akomfrah (UK, 2015), la performance Salt de Selina Thompson (UK, 2016) ou le film documentaire El Botón de Nácar réalisé par Patricio Guzmán (Chili, 2015), dans lesquelles l’océan apparaît comme un site de mémoire et de traumatisme, et comme une condition préalable infrastructurelle de l’exploitation colonial. Ces contributions montrent dans quelle mesure les arts scéniques peuvent être pensés comme ce que Malcolm Ferdinand, chercheur et ingénieur en environnement, a appelé “l’écologie décoloniale”.
Julia
Schade est postdoctorante en sciences des médias à l’université de la Ruhr à Bochum. Ses recherches questionnent la survivance du colonialisme en lien avec les arts scéniques. En outre, elle collabore avec
l’artiste et chorégraphe allemande Eva Meyer-Keller.
Dans le cadre de l'événement Ici commence la mer.