A propos
Comment les enfants sont-iels abordé·es et considéré·es par les institutions qui sont censées les protéger et les éduquer ? Quels cadres établis entourent les enfants ? Et comment pouvons-nous redéfinir ces cadres pour mieux les ajuster aux mondes que les enfants s’inventent pour exister ? Dans une scénographie aux tissus pailletés et multifonctionnels, qui recouvrent des formes hybrides représentant un paysage, une cabane, une école ou une ville, la metteuse en scène et comédienne Léa Drouet nous transporte dans plusieurs récits. Des faits divers impliquant des enfants ou des jeunes et surtout leur traitement médiatique, policier et juridique, sont combinés avec des histoires de monstres et de courage inspirées de celles que Léa et sa fille se racontent entre elles. Drouet cherche moins à “regarder les enfants” qu’elle ne s’essaie à “regarder comment nous regardons les enfants”. Elle scrute les mécanismes de l’éducation, la tension entre “formation”, “punition” et “répression” constitutive de la société et de ses “citoyen·nes consciencieux·ses”. Après Violences, présenté au Kunstenfestivaldesarts en 2021, Léa Drouet approfondit avec J’ai une épée son enquête sur l'enfance, les imageries qui l’étouffent ou celles qui lui laissent la place de circuler et de respirer.