Les ateliers de la Centrale avec Lucie Lenardon
Bruxelles - Bruxelles
La Fondation Thalie propose un cycle inédit de récits croisés entre les
œuvres de sa collection. Le temps d’une matinée, "Un café face aux
œuvres" vous invite, par un accrochage particulier, à côtoyer la petite
et la grande histoire de l’art, à découvrir les secrets de pratiques
singulières et méconnues.
Une expérience sensible propre à révéler les jeux et les relations invisibles, et laisser libre court à l’interprétation de chacun.e, en petit groupe de spectateurs.rices.
Cette première rencontre mettra en lumière le travail de l'artiste syrien
Anas Albraehe et du photographe espagnol Joachim Mogarra sous le prisme
du rêve.
𝟏/𝟔 : 𝐄𝐭 𝐯𝐨𝐮𝐬, 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐯𝐨𝐬 𝐫ê𝐯𝐞𝐬 ?
- 𝐀𝐧𝐚𝐬 𝐀𝐥𝐛𝐫𝐚𝐞𝐡𝐞 (Syrie, 1991), par sa pratique artistique,
allie ses deux formations de peinture et d’art-thérapie. Nourri de ses
expériences théâtrales et poétiques, l’œuvre de ce jeune artiste
travaillant au Liban est caractérisée par une double sens pictural et
social. Fasciné par le mouvement fauve, il fait se rencontrer la couleur
et la psychologie, notamment au travers de ses séries d’ « Attrape Rêve
» ou de « Rêveurs ». Favorisant une utilisation audacieuse de la
couleur forte, libérée de son contexte objectif, son art qui s’inspire
notamment de la philosophie soufie, accorde une importance majeure à la
poésie, autre élément omniprésent dans ses créations, témoignant d’une
réflexion autour de thèmes essentiels tels que la situation d’exil
aujourd’hui. Puisant son inspiration auprès de grands poètes arabes tels
chez Mikhail Niamey (1889-1988), Khalil Gibran (1883-1931), ou encore
Mahmoud Darwish (1942-2008), Anas Albraehe s’insurge lui aussi contre le
sort des plus démunis en tentant, à travers sa peinture, de traduire
les violences que ces derniers peuvent subir et la misère dans laquelle
il se trouvent.
- 𝐉𝐨𝐚𝐜𝐡𝐢𝐦 𝐌𝐨𝐠𝐚𝐫𝐫𝐚 (Espagne, 1954) rêve les yeux ouverts et
réinvente le monde. Il se tourne vers l’appareil photographique
principalement par économie de moyens, à la suite d’un voyage en Algérie
lors duquel il perd tous les rouleaux de pellicule de ses photos de
voyage et tente alors de recomposer les images qu’il avait prises de
mémoire à partir d’assemblages d’objets du quotidien. Il utilise le
medium sans effets, pour sa simple capacité à fabriquer une image. Ce
qui émerveille dans ses photographies sont les titres surréalistes qu’il
donne à ces objets. Ses œuvres, pour la plupart en noir et blanc, sont
regroupées en séries, et se composent principalement de mises en scènes
faites de petits objets à priori banals, qui évoquent un « ailleurs »
autrement plus grandiose : voyages, épopées, grands monuments, etc. Des
morceaux de sucre deviennent tour de Babel, une pomme de terre devient
navire,…
- 𝐔𝐧𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐯𝐞𝐫𝐬𝐚𝐥𝐞 abordera la question du
voyageur immobile, qu’il rêve les yeux ouverts ou clos. Cela nous
amènera à évoquer Kafka, lu sous le prisme de la psychologie avec par
exemple son rapport à la tanière. Deleuze sera abordé de manière
pédagogique pour ouvrir une réflexion sur son concept de « nomade
immobile ».
Objectifs :
- (Re)découvrir des artistes, issus de la collection de la fondation. Tant de beauté, de voyages potentiels ne demandent qu’à être découverts.
- Prendre part à une médiation orientée sur l’échange, le dialogue.
- S’ouvrir à certains concepts d’auteurs majeurs tels que Kafka et Deleuze.
Ce cycle de rencontres est animé par Valère GILLES, chargé de médiation à la Fondation Thalie.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Samedi 04 mars 2023 de 11h à 12h
Fondation Thalie, 15 rue Buchholtz, 1050 Ixelles
Entrée 8€ / 5€* (sur présentation d’un justificatif)
*Tarif réduit pour les étudiants, enseignants, -26 ans, demandeurs d’emploi et membres SMART
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