Coup de cœur du Festival d’Avignon, Maputo- Mozambique questionne les enjeux de certains rites et traditions africains au travers de ce spectacle singulier aux techniques ine´dites : en jonglant, les interpre`tes produisent de la musique percussive, chantent et dansent. Ces jeunes Mozambicains ont e´te´ forme´s a` l’initiative du Centre Culturel Franco-Mozambicain, de`s 2011, par Thomas Gue´rineau, jongleur professionnel qui nourrit son univers de son inte´re^t pour les arts extre^me-orientaux et d’Afrique subsaharienne.
Cette expe´rience brute voit le jour lors de l’e´dition 2014 du festival Africolor. On les retrouve ensuite sur les sce`nes nationales de France, du The´a^tre des Bouffes du Nord, du Muse´e du Quai Branly, dans les festivals de cirque… Ils poursuivent notamment une belle carrie`re a` l’e´tranger.
L’e´criture s’articule autour du rapport entre improvisations danse´es, percussions vocales, jonglage de balles, de sacs en plastique et autres manipulations de rhombes (instrument a` vent primitif), autant d’instruments de musique que de jonglage, ge´ne´rant des images sonores et corporelles qui soulignent la liberte´ et la fluidite´ dans laquelle se meuvent les artistes. Un art sans contraintes qui laisse libre cours a` leur excentricite´.
Ces artistes complets nous re´galent de leur mai^trise de la jonglerie et de leur sens du rythme, collectif sans pareil, e´nergique, qui arpente et diffuse les joies et les rites de l’Afrique australe, apportant une dimension supple´mentaire, celle de la poe´sie, de la magie. On est comme sous hypnose…